Une épreuve prestigieuse parmi les plus sélectives au monde !
"Le 16 janvier 1965, de 9 villes d'Europe, plus de 300 voitures partiront pour accomplir ce parcours de 4000 Km qu'est le Rallye Monte-Carlo.
Grand classique de la saison hivernale, ce rallye a obtenu auprès du grand public une telle audience qu'il est devenu incontestablement LE rallye.
Du monde entier, des envoyés spéciaux viennent rendre compte pour leurs journaux, durant toute une semaine les journaux quotidien de France, d'Angleterre, y consacreront plus de place que pour plusieurs Grand Prix, le public se passionnera pour les exploits des Hopkirk, des Carlsonn et autres Bohringer."
Ce texte est un copier/coller d'une présentation de l'époque.
Au départ des 4 coins de l'Europe, ce sont 276 voitures qui étaient inscrites pour la compétition mythique sur un parcours de 4000 km.
Parmi les voitures, une Mustang n°180 était au départ avec un équipage pour le moins médiatique : Jacques Anquetil et Raphaël Géminiani.

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On comptait pas moins 4 Mustang prêtent a en découdre :
la 36 de l'écurie Alan Man pilotée par l'équipage Suédois Ljungfeldt Bo et Sager Fergus
la 180 de l'écurie Ford France pilotée par l'équipage français Raphaël Geminiani et Jacques Anquetil
la 185 de l'écurie Ford France pilotée par l'équipage français Henri Greder et Martial Delalande
la 188 pilotée par l'équipage Suisse Vetsch Florian et Feuz Jean-Pierre.
Beaucoup de participants étaient déjà hors course lors des étapes jurassiennes.
Au croisement à Chambéry, il ne restait que 35 voitures en course !
Cette année là, la météo a été très rude avec beaucoup de neige, le rallye de nuit fut un cauchemar.
Aucune Mustang ne franchie l'arrivée du rallye à Monaco pendant la course.
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Le récit d'une édition des plus impitoyables de l'histoire !
Années 60, saviez-vous que le rallye de Monte-Carlo ne se déroulait pas uniquement sur les routes de France, des voitures du rallye partaient de plusieurs villes d’Europe !
En 1965, 34e édition de la course mythique, les 2 stars du cyclisme Raphaël Géminiani et Jacques Anquetil, alors à bord de la Mustang 180, des voitures entraient dans le rallye au départ de Athènes, Francfort, Lisbonne, Londres, Minsk, Monaco, Stockholm, Varsovie et Paris.
Les concurrents partant de la capitale française s’engageaient pour un périple de 4 800 kilomètres, et ce avant même les premières spéciales.
En première étape du rallye, les voitures du rallye devaient se rejoindre dans la ville de Chambéry : on l'appelait le «parcours de concentration». Puis, avant de se diriger vers Monaco, les équipages à bord de leur bolide roulaient sur des courtes étapes chronométrées : les « spéciales ».
Certains pilotes, au départ de Paris, ont pris la direction de la Belgique, des Pays-Bas, avant de revenir en France pour la traverser en partie jusque dans la Loire.
Après avoir déjà parcourus 2 927 kilomètres, quelques voitures (sans connaître le nombre exacte) étaient au Puy-en-Velay, puis elles sont remontées à Ambert pour arriver à Montbrison.
Après le passage de la ville de Montbrison, les pilotes et copilotes ont roulé en direction de Montrond-les-Bains, puis de Feurs, pour entrer dans le Roannais par Balbigny, puis ont rejoint la mythique Nationale 7.
Le Coteau et Roanne étaient sur leur route, cap au Nord via Pouilly-sous-Charlieu, avec une légère boucle en Saône-et-Loire, puis sont montés jusqu’à Chauffailles en empruntant les routes jusqu’aux Écharmeaux pour rejoindre Belleville-en-Beaujolais et Bourg-en-Bresse.
Seuls 22 équipages, sur les 237 engagés, sont parvenus à terminer le "parcours de concentration".
Cette année-là, Les conditions climatiques étaient terribles avec d’importantes quantités de neige qui recouvraient les routes !
Rejoindre le Forez a été une rude épreuve de par les conditions météorologiques qui ont poussé des équipages à l'abandon avant même leur arrivée en terres ligériennes.
Seuls les premiers concurrents sont parvenus à s’extirper de ces difficultés. D'ailleurs, ils ne sont que 9 sur 49 à avoir terminé le parcours Paris – Monaco.
L'équipage de la 180 n'est pas parvenu à franchir la ligne d'arrivée dans la course à Monaco, car ils ont été mis hors course à Gap. Cependant, l’équipage s’est tout de même rendu à la principauté par la route car les 2 sportifs n’avaient pour pratique l’abandon dans leur esprit.
Quant à l’équipage de la 185, ils ont été obligés d’abandonner pour cause de casse sur le bras de suspension.
Avec un taux s'élevant à 89 % d’abandons, le 34éme rallye de Monte-Carlo de 1965 est l’un des plus impitoyables de l'histoire !
La collecte de ces précieuses informations historiques relatives à la 34éme édition du rallye Monte-Carlo proviennes des rares archives de l’Automobile Club de Monaco.
Soixante années ont passée, et même en faisant des recherches, il n’est pas simple de reconstituer la totalité de l'histoire.
Cependant, la passion relative à la route de l’histoire sur laquelle nous avons empruntée depuis 2019 avec Violette, nous a conduit à pouvoir rencontrer, en 2023, Raphaël Géminiani, qui a partagé l'histoire, en faisant appel à sa mémoire de participant de cette 34e édition. C’est une chance inouïe !
Sur les 4 Mustang présentes sur le rallye Monte-Carlo de 1965, la 36, la 180, la 185 et la 188, les 2 équipages français de la 180 (Raphaël Géminiani et Jacques Anquetil) et la 185 (Henri Greder et Martial Delalande) étaient de l’écurie Ford France et au départ de Paris.
Sur les 4 membres des 2 équipages, seul Martial Delalande à 89 ans est encore présent sur cette terre :
Jacques Anquetil, décédé à 53 ans le 18 novembre 1987 à Rouen
Henri Greder, décédé à 81 ans le 14 août 2012 à Tournai
Raphaël Géminiani, décédé à 99 ans le 5 juillet 2024 à Pont-du-Château